RH : Le Capital Humain au coeur de l'équation

Pour ceux qui ne sont pas au sein du métier complexe qu'est la gestion des ressources humaines, une courte définition du capital humain s'impose.

Le concept s'articule autour de trois aspects bien spécifiques : les compétences, les expériences et le savoir de l'individu. Ce sont ces trois aspects sur lequel se basent les RH pour développer le capital humain au sein d'une entreprise.

Le concept repose sur la valorisation des trois aspects afin d'améliorer la productivité, la fidélisation et le bien-être de l'employé vis-à-vis de son entreprise. Ces actions se font par le biais de la prise en charge des coûts directs (prise en charge des frais de santé, de scolarité des enfants, etc.), et de coûts d'opportunité (formations, si l'employé souhaite retourner à l'université, etc.).

Vous noterez l'utilisation du terme "coût" ; le capital humain représente un investissement jugé nécessaire et bénéfique pour l'entreprise ainsi que le collaborateur, cible dudit investissement. Attention toutefois, le coût n'est pas obligatoirement financier ; il peut également être d'ordre social, comme par exemple certaines actions considérées comme du bien-être, evoquées plus tard dans le dossier.

Quoi qu'il en soit, le capital humain n'est pas un concept nouveau ; il existe depuis les années 60, mais a en partie été négligé ces dernières années, dû en partie à la crise économique, la réduction des coûts et l'approche plus pragmatique de l'aspect humain de l'entreprise.

Néanmoins, avec l'arrivée de la génération Y & Z, accompagnée du déferlement de la transformation numérique sur le marché du travail, le concept du capital humain revient au centre des préoccupations. Pourquoi ?

Le capital humain octroie de nombreux bénéfices à une entreprise, comme nous vous l'expliquions plus tôt, mais c'est avant tout une approche de la gestion des ressources humaines qui se prête bien à la mentalité "open space" qui se démocratise au sein des bureaux.

Tandis que les normes hiérarchiques sont bousculées par la mentalité de la génération Y, la gestion du capital humain permet de renforcer encore plus la fidélisation, le bien-être et la productivité.

L'influence de la génération Y n'est pas à sous-estimer : avec l'évolution du mode start-up ces dernières années qui apporte son lot de nouveautés en matière de RH (comme les tables de baby-foot), les entreprises traditionnelles sont forcées de les imiter afin de pouvoir continuer à attirer de nouveaux talents.

La fidélisation quant à elle, reste d'autant plus importante aujourd'hui, et est un enjeu stratégique pour les RH qui doivent faire tout leur possible pour retenir leur meilleurs éléments.

Elle passe souvent par le bien-être au travail, un coût qui, comme nous vous l'expliquions plus haut, n'est pas uniquement financier. Un exemple en est la preuve : les horaires flexibles. Ce concept se démocratise de plus en plus au sein des entreprises, en particulier au coeur de certaines start-up. Un autre cas, plus extrême, est le concept des jours de congé illimités (une idée en développement surtout en Amérique) où, comme le nom laisse entendre, l'employé peut prendre autant de vacances qu'il le souhaite.

Pour revenir à un exemple plus traditionnel, l'un des éléments clés de la gestion du capital humain reste l'évolution de carrière : lorsque un collaborateur arrive dans une entreprise, il ne souhaite généralement pas rester au même poste jusqu'à sa retraite. C'est la que les RH entrent en jeu en offrant des formations qui permettent de valoriser l'expérience et les compétences du collaborateur en question. La finalité de cette action le pousse bien évidemment vers plus de responsabilités, de productivité... Bref, une évolution de carrière (qui joue également en faveur de la fidélisation !).