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L'avènement de la consommation collaborative : quel modèle économique en France en 2030 ?

La consommation collaborative : comment évoluer vers ce mode de vie plus responsable ? alloVoisins fait le tour de la question dans son livre blanc.

  • EditeuralloVoisins
  • Version PDF - 21 pages - 2013 - Français
L'avènement de la consommation collaborative : quel modèle économique en France en 2030 ?

Introduction ou extrait du livre blanc

"Nous vivons une période de crise inédite, tant par sa dimension structurelle et multi facettes, que par son intensité. Pour la première fois depuis les années 1930, la crise frappe simultanément l’économie, le monde de la finance, nos institutions et l’environnement. Le modèle occidental semble à bout de souffle, ce qui sonne comme la fin d’une ère insouciante et protectrice.

Les Français, dont le niveau de vie a amorcé une baisse qui semble inexorable, intègrent le fait qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes pour préserver leur situation personnelle. Ils se tournent massivement vers la consommation collaborative, ce qu’ils vivent autant comme une obligation, que comme la solution qui leur permettra de continuer à hyper consommer.

Si l’humanité échange depuis la nuit des temps, l’essor d’internet et des technologies mobiles ne fait qu’accélérer ce mouvement remis au goût du jour, en le rendant redoutablement simple, attrayant et... moderne !

La récente crise financière de 2008 a également modifié en profondeur nos comportements d’achat. Le temps où la consommation quantitative était une promesse de bonheur est bel et bien révolu.

Nous privilégions désormais «le proche», «le durable» et «l’écologique». Le constat s’impose de plus en plus comme une évidence : bien plus qu’un simple phénomène de mode conjoncturel, la consommation collaborative est une tendance durable, appelée à s’imposer.

Présentée par le Time comme l’une des 10 idées qui vont changer le monde, de nombreux observateurs y voient même une révolution industrielle en marche. Dès 2000, dans L’âge de l’accès, Jeremy Rifkin a annoncé que la notion de propriété aura disparu en 2025, pour laisser la place à la notion d’accès.

Les conséquences de ce changement d’époque sont nombreuses et ses effets seront considérables à l’horizon 2030. Pour l’entreprise, cela signifie l’obligation de se réinventer, en passant d’un modèle économique basé sur l’unité vendue à un business model axé sur l’unité utilisée.

Quant au consommateur, évoluant dans un monde ultra connecté, il deviendra acteur économique à part entière, participant directement à la co-conception et à la co-production des biens et des services de demain, mais aussi à leur co-distribution.

Les distributeurs, privés de ce rôle qui a jusque-là toujours été le leur, risquent fortement de se voir supplanter par les nouvelles formes d’intermédiation, devenues la norme. Les impacts sociaux seront nombreux également, transformant radicalement la création et l’exercice du lien social, au sein de 4 générations de Français qui co-existeront sans barrière.

Certes, ce n’est pas la première fois que nous traversons une période de crise. Nous sommes même habitués à y faire face, tant elles se répètent depuis le premier choc pétrolier.

Mais celle que nous vivons actuellement est unique en son genre, car elle est structurelle et touche l’ensemble des fondamentaux de notre société actuelle. Cette crise est à la fois économique, financière, politique et institutionnelle, ce que nous n’avons jamais vécu depuis la seconde guerre mondiale. Sur le plan économique, la crise, d’une ampleur sans précédent, s’annonce durable.

Certains prédisent, sans trouver de réels contradicteurs, qu’elle pourrait durer 20 ans, et qu’elle sera pire que celle de 1929. La croissance 2012 vient d’être encore révisée à la baisse, le chômage s’envole, tandis que le prix des biens de grande consommation enfle.

Trois quarts des Français déclarent ressentir les effets de la crise et 68% d’entre eux se disent pessimistes pour leur avenir. Comme un symbole, la consommation de pomme de terre explose dans l’hexagone (+11,3% sur les 7 premiers mois de l’année 2012 par rapport à la même période 2011).

Symbole pourtant lourd de sens, puisque la pauvreté concernait 8,6 millions de personnes en France en 2010, soit 14,1% de la population contre 13,5% en 2009 ; tandis que 21% de nos concitoyens sont en découvert mensuel à la fin de chaque mois, d’un montant moyen de 568€.

Parallèlement, dans un pays où le système bancaire jouit traditionnellement d’une confiance inconditionnelle, les Français affichent désormais une défiance inédite à l’égard des banques. Les deux crises financières récentes, celle des crédits hypothécaires de 2008, puis celle des dettes souveraines de la zone euro plus récemment, sont évidemment à l'origine de cette défiance ; et les récents évènements chypriotes laissent à penser que celle-ci pourrait s’ancrer.

A cela vient s’ajouter une prise de conscience massive du problème de la dette publique. 82% des Français s’en disent aujourd’hui inquiets. La France vit très largement au-dessus de ses moyens. Le modèle insouciant d’un pays dont le fonctionnement repose sur l’augmentation permanente de l’endettement public a atteint ses limites.

Les Français l’ont compris et intègrent le fait que nous sommes entrés dans une période d’austérité durable, qui impacte directement leur pouvoir d’achat. Par ailleurs, les Français ne font plus confiance à leurs hommes politiques pour relancer la machine France.

Plus de quatre Français sur cinq (82%) estiment que les hommes politiques (qui sont corrompus pour 62% de nos concitoyens) agissent principalement pour leurs intérêts personnels. Pire, 72% des Français jugent que c’est notre système démocratique dans son ensemble qui fonctionne mal."

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