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"Un sujet explosif dont il faut se saisir : En s’interrogeant sur l’employabilité, l’entreprise consent un double effort : d’abord, elle plonge le regard dans un miroir, pour juger de ce qu’elle apporte vraiment, à moyen et long terme, à ses collaborateurs. Ensuite, elle prend le risque d’ouvrir des débats en cascade, le sujet étant tout à la fois politique et social. Mais en pleine révolution technologique, les organisations et en particulier leur DSI ont tout intérêt à attaquer ce thème de front : il s’agit pour elles d’attirer et de fidéliser de nouveaux collaborateurs, mais aussi de conserver et de renouveler les expertises internes indispensables à la construction des stratégies de demain.
"Quand Emmanuel Macron suggère de traverser la rue pour trouver un emploi, ou lorsqu’il dit que les aides sociales coûtent un “pognon de dingue” on replonge dans les débats autour de l’employabilité, qui ont fait rage dans les années 90. Le sujet est toujours d’actualité - et toujours sensible ! » souligne Florent Noël, enseignantchercheur à l’IAE de Paris et partenaire du Think Tank «Métiers de la Production Informatique». En 1996, lors d’une réunion du G7, Jacques Barrot et Jacques Chirac avaient pour la première fois utilisé ce vocable miné : «l’employabilité»... Et ils avaient créé un scandale, parce que si l’on affirme qu’il faut armer les gens pour le marché du travail, c’est une façon de dire que l’on ne peut rien faire pour eux, qu’il leur appartient de s’aider eux-mêmes.
Dimensions politiques et sociales
L’employabilité a un corollaire : l’inemployabilité. Un concept qui renvoie la culpabilité du chômage à l’individu, à celui qui n’est pas capable de se vendre, qui n’a pas fait l’effort d’actualiser ses compétences, qui n’a pas su anticiper... Être inemployable, c’est très stigmatisant. Autre dimension du débat, particulièrement importante pour l’entreprise : la transformation de la relation employé / employeur. Parler d’employabilité, c’est marchandiser la relation à l’emploi."