"Réputation, vous avez dit réputation ?
En soi, la réputation n’est pas un enjeu fondamentalement nouveau. Aussi loin que l’humanité existe, cette notion a constamment été au cœur des interactions humaines et des leviers relationnels à l’œuvre entre les communautés, les peuples, les villes, les territoires, etc.
La réputation se bâtissait à travers les récits colportés, les symboles exhibés et les démonstrations de force réalisées par ceux qui entendaient exercer influence, conviction et pouvoir sur autrui. A mesure que les siècles sont passés, les techniques réputationnelles se sont sophistiquées pour aboutir à la communication moderne telle que nous la connaissons et la pratiquons aujourd’hui.
(...) Cette culture communicante qui a certes enregistré des succès, est désormais en voie d’extinction. Tous les paradigmes qui articulaient sa raison d’être et ses modes de fonctionnement s’érodent inexorablement avec l’immixtion incontournable et disruptive des médias sociaux.
La réputation est maintenant de moins en moins fondée sur ce que vous décrétez être. Elle obéit au contraire au célèbre axiome édicté par le journaliste américain spécialiste d’Internet, Chris Anderson : « Votre marque n'est pas ce que vous en dites, mais ce que Google en dit ! ».
Pour la réputation des marques, des entreprises, des personnalités publiques, c’est un total renversement des paradigmes réputationnels."