"Peut-être avez-vous vu la publicité pour promouvoir les vacances et sorties en camping car (1) ? Elle a l’air de tomber à pic, évidemment ce n’est pas un hasard : elle s’inscrit dans ces communications "opportunistes" qui, sans parler explicitement de la crise et de ses impacts, pourrait représenter le “nouveau normal” : des nouveaux modes de consommation adaptés à la vie post-pandémie, et aux mesures de précautions sanitaires pour vivre avec le virus. A l’instar du paiement sans contact ou du télétravail.
De nombreux articles et professionnels vous parlent du monde d’après, qui engendrerait une mutation de la consommation : des achats plus responsables, plus locaux, dans le respect du développement durable, favorisant les marques qui auront agi positivement pendant la crise : 62% des consommateurs se tourneront vers des commerçants ayant souffert, ou œuvré positivement pendant le confinement.
Problème : 43% des français estiment que le critère d’achat pour les produits alimentaires reste le prix. Cependant, deux autres critères prévalent : la production en France des produits (32%), et leur composition saine, voire bio (20%), et ce même en payant plus cher (2). Cela sera-t-il vraiment le cas, pour tout le monde ? Ou ces souhaits s’apparent-ils plus à des résolutions de nouvel an ?
Déjà, des études viennent quelque peu contredire ces prévisions de révolution ou même de changements durables de la consommation. Ainsi l’étude Happydemics consacrée à la consommation des européens post-covid (3) révèle que 49% des français ont prévu de reprendre leurs habitudes de consommation moins d’un mois après l’annonce du déconfinement (seuls 17% évoquent un changement dans leurs habitudes ou une reprise des habitudes dans plus d’un an.)"