"Depuis plus de 15 ans, le parc hôtelier classé (hôtels de tourisme), comme non classé d’ailleurs, ne cesse de fondre, comme neige au soleil. Depuis 1995, le tourisme français a perdu presque 3.400 hôtels de tourisme, mais également les 2/3 de ses hôtels non classés, ces derniers passant de près de 9.000 établissements à un peu plus de 3.000 aujourd’hui. Année après année, les hôtels économiques (du 0 au 2 étoiles) disparaissent tandis que les unités de moyen et de haut de gamme se créent ou sont le fruit de reclassements, sans compenser pour autant le vide laissé par les premiers.
A noter qu’à septembre 2011, 160 hôtels avaient demandé leur nouveau classement 5 étoiles, qui remplace le 4 étoiles luxe précédent. La clientèle sera-t-elle condamnée à trouver à terme essentiellement des hôtels de plus en plus chers par la disparition d’établissements économiques ?
(...) Structurellement, les hôtels augmentent en capacités, passant de 30 chambres (indépendants et hôtels de chaînes compris), à 35 chambres actuellement. Mais cette situation est davantage concentrée sur les hôtels très économiques (surtout de chaînes) et sur les hôtels de luxe. Plus largement, les hôtels indépendants seuls (82,5 % de l’offre classée) ne proposent que 26 chambres en moyenne, tandis que les chaînes intégrées en ont 81. Cela joue immanquablement sur les seuils de rentabilité des hôtels (voir plus loin)."