Décryptage des mécanismes de l’influence digitale par une communauté d’experts. Vers une influence professionnelle, positive et éthique !
"Influence-moi si tu peux ! Ah influence, quand tu nous tiens ! L’influence fascine autant qu’elle est incomprise. Voilà presque une décennie que l’influence est dévoyée, méprisée, négligée, voire outragée. Mais ces temps-là sont révolus. Nous sommes à un tournant. 2022 aura été une année charnière et riche en rebondissements pour l’écosystème de l’influence. Un écosystème protéiforme dont la plupart des visages étaient méconnus jusqu’ici. Et ça tombe bien car il y avait à peu près tout à revoir concernant les biais cognitifs associés à la notion d’influence et d’influenceur.
Qui dit influence pense télé-réalité. C'est un fait établi. Qu’il s’agisse de l’opinion publique, des politiques ou encore des jeunes générations, l’influence est trop souvent appréhendée sous l’unique prisme des Français exilés à Dubaï et des stars de la télé-réalité, qui représente uniquement 1% du marché de l’influence. Un microcosme surmédiatisé et surexposé et une déshumanisation de l’influence en porte étendard.
Des dérives incessantes du consumérisme partout et tout le temps. De l’auto-promotion d’une jeunesse dans une posture désincarnée, à gros coups de réprésentation désacralisée, sans aucune éthique ni responsabilité. De l’ostentatoire porté à l’excès pour ces “hommes et femmes sandwich” dont les pratiques ont été révélées au grand public lors de l’émission Complément d’Enquête sur France2 - Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs - présentée par Tristan Waleckx.
Un reportage qui a eu le mérite de créer un soulèvement collectif sans égal des actrices et acteurs de l’influence propre, légale, bienveillante et positive bien décidés à faire entendre leur voix sur l'influence qu'ils pratiquent en s’auto-régulant et sans avoir besoin que quiconque légifère à leur sujet.
Et c’est bien le combat entre Booba et Magali Berdah qui aura mis le feu aux poudres. Booba et son compte Twitter aux 6 millions d’abonnés a donné une visibilité médiatique aux trop nombreuses dérives perpétuées par une infime minorité. Car une chose est certaine, ni les communicants, ni les influenceurs, ni les agences, ni les marques ne se reconnaissent dans la pratique de l’autoproclamée “papesse de l’influence”.
J’ai toujours lié la capacité d’influencer au “thought leadership”, traduisez à la capacité de délivrer une expertise dans un domaine."