Changements et stratégie dans cette lettre stratégique issue de BearingPoint.
"Il est évident pour tout dirigeant que le changement contrôlé est une bonne chose pour l’entreprise et pour toutes ses parties prenantes, des actionnaires jusqu’au plus humble employé et, par le biais de la fiscalité, l’ensemble des pays où la société est implantée.
Sans changement, on prend la voie de « La mort lente et parfumée », décrite dans la Lettre Stratégie N°50. Mais il arrive aussi que le changement, en principe porteur de progrès et d’innovation soit en fait un signal inquiétant. Comment ce paradoxe est-il possible ?
Les symptômes
Le visiteur expérimenté prenant connaissance d’une entreprise (ou division) y découvre parfois un niveau d’activité quasi-fébrile très sympathique au premier abord. Tout le monde est très occupé à exécuter consciencieusement des tâches minutieuses et se complaît souvent à expliquer en quoi des nouvelles méthodes, fréquemment mises à jour, permettent constamment de progresser en efficacité. On reconnaît honnêtement qu’il y a un coût à remplacer la méthode pourtant récente qu’on vient d’abandonner, mais « on n’arrête pas le progrès ».
L’attention du visiteur est néanmoins attirée par le fait que des formulaires (imprimés ou électroniques) et des procédures semblent être au cœur des changements annoncés. Son esprit critique commence à retrouver au fond de sa mémoire la savoureuse histoire de l’ITT des années de Harold Geneen, CEO issu du contrôle de gestion, où l’excès de formulaires avait été identifié comme un problème clef de l’entreprise. On décida donc d’organiser une vaste consultation sur la meilleure façon de supprimer les formulaires. Chacun fut donc consulté par le biais d’un... formulaire."