Une lettre stratégie signée BearingPoint qui fait le tour de la question de la position du CEO dans le management de projets.
"Dans de nombreuses industries, la compétitivité et la rentabilité de l’entreprise avancent au rythme de programmes ou projets et de leur degré et rapidité de réussite. Le cas le plus évident est celui des industries où l’on raisonne par modèles (automobile, aérospatial, etc.), mais il peut également s’agir de nouvelles gammes, technologies, pays, clientèles, en fait tous les cas où une « task force » ad hoc se voit confier l’avenir de la société.
Le succès crée une dynamique collective de profit. L’enthousiasme de Merlin Gerin a permis de transmettre à Schneider un superbe socle de programmes réussis, de la très haute tension à la moyenne et surtout la basse tension, et à l’intérieur de celle-ci du disjoncteur ouvert au boîtier moulé à la distribution terminale.
L’échec peut mettre en cause la dynamique de l’entreprise voire sa survie : Sony, autrefois superbe « machine à gagner » a d’abord trébuché sur le Betamax avant la descente aux enfers (écrans LCD, acquisitions hasardeuses…) qui menace aujourd’hui son existence même ; Poclain et Allis-Chalmers ont tout bonnement disparu ; pour un quotidien scandinave brillamment adapté à Internet, on voit des titres américains disparaître par dizaines malgré des programmes annoncés parfois en fanfare, tout comme le programme « Saturn » (petite voiture nipponicide) qui contribua largement à l’insolvabilité de General Motors fin 2008."