Le livre blanc sur les transports adopté par la Commission européenne le 12 septembre 2001 dresse un portrait sans fard de la situation actuelle en matière de transport et présente un programme d’action ambitieux comprenant une soixantaine de mesures s’échelonnant d’ici à 2010.
"Les transports sont essentiels à notre compétitivité économique, mais aussi à nos échanges commerciaux, économiques et culturels. Ce secteur économique représente environ 1000 milliards d’euros, soit plus de 10 % du produit intérieur brut de l’Union et il emploie 10 millions de personnes.
Les transports contribuent également à rapprocher les citoyens européens les uns des autres et, en tant que politique commune, ils constituent l’un des fondements du projet européen. Or, aujourd’hui, les signes de grippage se multiplient. La congestion, les nuisances environnementales et les accidents qui l’accompagnent s’aggravent chaque jour davantage et pénalisent autant les usagers que l’économie.
Si rien n’est fait le coût de la congestion atteindra en effet à lui seul 1% du produit intérieur brut de l’Union en 2010 alors que paradoxalement les régions périphériques restent mal reliées aux marchés centraux. L’Europe doit enfin amorcer un véritable tournant dans la politique commune des transports. Il est temps de fixer à notre politique commune des transports de nouvelles ambitions: rééquilibrer durablement le partage entre modes de transports et développer l’intermodalité, combattre résolument la congestion et placer la sécurité et la qualité des services au cœur de notre action, tout en maintenant le droit à la mobilité.
Un des enjeux principaux est de définir des principes communs pour une tarification plus juste des différents modes de transports. Ce nouveau cadre pour la tarification devrait à la fois contribuer à l’utilisation des modes les moins polluants ou des réseaux les moins congestionnés et ouvrir la voie à de nouveaux types de financements des infrastructures.
Le livre blanc sur les transports adopté par la Commission européenne le 12 septembre 2001 dresse ainsi un portrait sans fard de la situation actuelle en matière de transport et présente un programme d’action ambitieux comprenant une soixantaine de mesures s’échelonnant d’ici à 2010.
Cependant, le livre blanc n’est qu’une première étape et la politique des transports en tant que telle ne représente qu’un élément de la réponse. Sa réussite passe nécessairement par des actions complémentaires dans d’autres domaines, politique budgétaire, politique industrielle, d’aménagement du territoire ou encore politique sociale et d’aménagement du temps de travail."