Vers une remise en question du statut cadre ?
"La fusion AGIRC-ARRCO va profondément bouleverser le paysage des régimes de retraite complémentaire à la française, créés il y a plus de 70 ans et qui semblent avoir atteint leurs limites.
Elle s’annonce d’ailleurs comme un avant-goût de la réforme du modèle français de retraite, voulue par le Président Emmanuel Macron et prévue pour l’année 2019, qui vise à instaurer un régime vieillesse de base unique en points et sonnerait le glas des 37 régimes spéciaux de retraite.
L’enjeu est de taille car la retraite complémentaire représente 57% de la pension totale d’un cadre et 37% de celle d’un non-cadre.
Cette réforme vise à rééquilibrer les comptes des caisses complémentaires, lourdement déficitaires. Pour atteindre ces objectifs de rééquilibrage financier, le nouveau régime de retraite complémentaire sera doté d’un système de pilotage quasi-automatique permettant de moduler le niveau des pensions en cas de déficit, en jouant sur la «valeur de service du point».
En effet, le nouveau système se veut à cotisations définies, c’est à dire sans variation des cotisations des salariés et des employeurs. Dans ce cas, la variable d’ajustement devient le niveau de pensions des nouveaux -voire actuels- retraités.
Au-delà de ses aspects juridiques et pratiques, quels seront les impacts de cette réforme sur les salariés et sur les nouveaux retraités ? Comment bien l’appliquer et quelles conséquences aura-t-elle sur le statut cadre ?"