Ce livre blanc, résultat d’une série de 25 entretiens menés par l’équipe du cabinet Solantis, nous permet d’analyser cinq soft skills en particulier, qui sont commentées par des marketeurs membres du CMIT et enrichies de conseils d’experts en recrutement.
"Le confinement, le travail à domicile (ou plutôt la poursuite d’activité dans la majorité des cas), le développement d’un rythme de travail hybride entre télétravail et présence au bureau, ont bouleversé la hiérarchie des soft skills alors plébiscitées.
La crise économique, qui ne manquera pas de suivre cette crise sanitaire, rebat aussi les cartes des attentes des recruteurs. Pendant et après le confinement, les collaborateurs ont appris à ne pas s’isoler en restant connectés aux autres, à se repositionner, à ne pas agir dans la précipitation, à adopter de nouvelles pratiques de communication, de nouveaux outils aussi, à développer de nouvelles compétences en cultivant leur créativité.
J’abordais ce sujet dans une tribune* fin 2019, flexibilité et adaptabilité se révélaient, alors, être les deux soft skills les plus importantes. Ainsi, selon les cadres interrogés par l’IFOP**, l’adaptabilité était la soft skill la plus valorisée dans les entreprises (84%). Et parallèlement, des marketeurs B2B de la tech interrogés par le cabinet Solantis et le CMIT plaçaient, eux, la flexibilité en première position des soft skills majeures. Ces deux soft skills se sont d’ailleurs révélées très importantes depuis le début de la pandémie. Pourtant, un article récent de Harry Kretchmer*** pour le World Economic Forum, citant LinkedIn, nous explique que les recruteurs n’analysent plus seulement le « verbal » mais aussi le « langage corporel numérique ».
La COVID-19 a accéléré l’adoption d’outils de télétravail et aussi de nouveaux médias. Et notre comportement est depuis analysé. Attention donc au ton utilisé, aux prises de position radicales, attention aussi à la posture au travers de la vidéo, qui est devenu un média important. Ces compétences particulières, révélées par la pandémie, vont prendre de plus en plus d’importance dans un climat de hausse du chômage et de poursuite d’activité à distance pour beaucoup de salariés. Ainsi, selon le Cedefop**** (Centre européen pour le développement de la formation) certaines compétences pourraient ouvrir des opportunités d’emploi après la COVID-19, n’hésitant pas à les qualifier de « COVID19 resilient skills »."