En parallèle de la croissance formidable de l’usage du streaming vidéo, la croissance de la vidéo individualisée est plus spectaculaire encore à observer en termes d’usage.
"Car ce ne sont pas ici, une dizaine d'acteurs qui émettent et produisent de la vidéo de manière "top down", assez traditionnelle, mais des centaines de millions d'amateurs, de pros ou des marques qui émettent à tout va, avec ou sans moyen, en suivant une programmation précise, une charte éditoriale et un cadre prédéterminé... ou rien de tout cela, et seulement leur envie, leur instinct, leur besoin de communiquer.
Les réseaux sociaux, Tik Tok, le dernier, en passe de devenir le plus puissant à cet égard, regorgent de vidéos adressées la plupart du temps au grand public, bien au-delà du cercle « d’amis » et qui ont été produites spontanément, ou au moins, de manière très accessible, sans les moyens requis pour une vidéo professionnelle telle qu’on se l’imaginait encore il y a quelques années.
Et n’est plus l’apanage d’une élite professionnelle, fortunée et bien équipée. En outre, elle est présentée et proposée comme un démarrage de prises de contact, de dialogues, d’interactions. Elle attend le like, la critique, un comment, une réaction.
Elle vit de son public - comme sa grande sœur - mais ce n’est plus que l’audience qui compte, c’est l’engagement généré, le répondant de l’audience plus que sa seule présence. D’ailleurs, sa mise en avant dépendra beaucoup des volumes d’interactions générés."
