La biométrie au croisement des enjeux technologiques et de gestion publique.
"La biométrie regroupe l’ensemble des techniques informatiques permettant d’identifier un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques voire comportementales. Un grand nombre de caractéristiques biométriques peuvent être très distinctives : il y a peu ou pas de concordance entre ces données d’une personne à une autre, si bien qu’une identification certaine est assurée. Contrairement aux traits du visage et à la voix, qui peuvent être partagés entre plusieurs personnes, certains attributs physiques, comme les empreintes digitales, l’iris et l’ADN, figurent parmi les caractéristiques les plus distinctives car elles changent peu au fil des ans et sont difficiles à modifier.
Un marché de la biométrie en plein développement
La biométrie s’est d’abord imposée à des usages de niche, comme le contrôle d’accès aux zones sécurisées ou réservées (sites militaires, nucléaires, etc.). L’exemple historique le plus répandu est celui du passeport biométrique, succédant à la simple photo d’identité sur le passeport ou la carte d’identité afin d’assurer une meilleure gestion et une sécurité accrue des flux migratoires dans les aéroports. Ainsi, les EtatsUnis ont imposé en 2005, l’acquisition de deux empreintes digitales et du visage pour tous les visiteurs étrangers."