Des objets connectés à la robotisation, les innovations numériques vont transformer le métier des assureurs et leur fonctionnement.
"L’irruption du numérique a bousculé le paisible monde de l’assurance. Habitués à suivre le marché avec un certain recul et une temporalité qui leur étaient propres, les assureurs ont dû repenser leur go-to-market et leur organisation pour s’adapter à ce nouveau contexte. Les nouvelles réglementations, telles que l’ANI ou la loi Hamon, couplées aux innovations numériques ont également accru l’intensité concurrentielle dans un secteur qui a vu arriver les comparateurs d’assurance et les Insurtech.
L’étude « Transformation numérique dans l’assurance : l’assureur au cœur d’un nouvel écosystème de services » publiée par PAC en septembre 2016 montrait que les assureurs étaient davantage concentrés sur l’orientation client que sur leur transformation interne ou sur la refonte de leur modèle économique. Mais, à travers le multicanal et l’exploitation des données, ceux-ci pressentaient déjà un basculement de leur rôle de lointain ange gardien à un rôle de proximité au travers de la prévention et de la construction d’écosystèmes de services à valeur ajoutée en complément des services d’assurance traditionnels.
Cette étude se penchera sur le parcours client des assurés remodelé par le numérique, les nouvelles offres et nouveaux services basés sur le numérique, et étudiera les implications de la robotisation des processus.
Quel est l’état de maturité des assureurs face au numérique ?
PAC définit la transformation numérique selon trois niveaux de maturité. Le premier niveau concerne l’orientation client, c’est-à-dire la refonte du front office pour y intégrer les nouveaux canaux d’interaction utilisés par les clients et améliorer leur expérience de consommation. Le deuxième niveau correspond à la refonte des processus internes pour améliorer l’efficacité et la vitesse de réaction au marché ou « time to market », c’est-à-dire la capacité de lancer rapidement de nouvelles offres pour s’adapter aux clients et aux concurrents. Enfin, le troisième niveau repose sur la mise en place d’écosystèmes de partenaires et l’évolution du modèle économique en s’appuyant sur le numérique, notamment pour proposer de nouveaux services personnalisés."