Ce livre blanc vise à augmenter la quantité et la viabilité des services numériques administrés en tant que communs, c’est-à-dire en tant que ressources mises en partage et exploitées de manière pérenne par une communauté.
"Ce livre blanc vise à augmenter la quantité et la viabilité des services numériques administrés en tant que communs, c’est-à-dire en tant que ressources mises en partage et exploitées de manière pérenne par une communauté.
Pour cela, il clarifie le vocabulaire, décrit les contraintes minimales sans lesquelles des ressources numériques ne pourront jamais accéder au statut de communs, et propose des pistes concrètes pour en faciliter l’émergence.
Ce document décrit les grandes catégories d’engagements mutuels et de comportements nécessaires pour garantir un usage libre, juste et pérenne des services numériques qui servent l’intérêt général, en particulier lorsqu’ils sont coproduits par des acteurs publics.
Au-delà de ces catégories, il propose des bonnes pratiques qui permettent la constitution de véritables communs dans lesquels les usagers sont au cœur des décisions.
Le public visé est en premier lieu les « innovateurs » [Rogers, 1962] qui ont l'opportunité et l'intention d'organiser des communs, afin de les aider à confirmer leurs intuitions, à communiquer avec un vocabulaire clair et référençable, et à convaincre leurs pairs.
J'entends par là que, si vous avez déjà une expérience d'administration des communs, vous-même ou votre organisation aura probablement des pratiques plus spécifiques et plus adaptées à votre contexte.
Les recommandations formulées ici sont des bonnes pratiques qui permettent d'éviter les écueils habituels d'une stratégie d'ouverture basée sur de bonnes intentions mais qui échoue à la mise en œuvre ; il ne s'agit pas du seul moyen de faire émerger des communs.
Tout type de structure est concernée par les enjeux, de la grande entreprise à l'individu en passant par les associations et les administrations.
Un sous-ensemble des recommandations visent spécifiquement les acteurs publics, qui sont plus contraints que d'autres et à la fois recèlent les plus grands gisements de services existants qui pourraient être mis en commun."