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Tout comprendre de l'Open source

Livre blanc - "Les données : fondation de l'IA performante" - Salesforce

Les données : fondation de l'IA performante

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Sans que le grand public s'en aperçoive, l'Open source est rapidement devenu un composant important de l'infrastructure technologique de la société. Cette relative méconnaissance du concept est sans doute due à son évolution non pas sur le "front-end" - ce que l'utilisateur standard voit dans un logiciel - mais sur le "back-end" - ce que l'utilisateur ne voit pas dans le logiciel. Pourquoi, donc, est-ce que ce concept est-il si répandu, mais encore méconnu ? Pour y répondre, nous avons préparé pour vous ce dossier traitant de l'Open source. Pas de panique, nous éviterons au maximum les termes techniques afin que tout puisse y comprendre quelque chose. Bonne lecture !


Open source : qu'est-ce que c'est ?

Concrètement, de quoi parlons-nous ? L'Open source est un modèle de développement informatique pour des logiciels ou des composants de logiciels dont l'accès au code source (le code de base du logiciel) est libre. Cet accès libre au code source du logiciel veut dire que n'importe qui peut le redistribuer ou le modifier à sa guise par la suite.

L'histoire de l'Open source, elle, est relativement longue, prédatant l'avènement de l'informatique (même si le terme Open source n'apparaît que dans les années 90). L'Open source tient ses origines principalement dans les conflits juridiques créés par deux concepts vieux comme le monde (moderne, du moins) : les brevets et les licences. Pour résumer l'histoire, jusqu'en 1911 l'industrie automobile était soumise à un monopole, car un seul groupe détenait tous les droits au brevet d'un moteur de l'époque. Henry Ford (oui, CE Ford) a poursuivi en justice ce groupe, et est parvenu à dissoudre le monopole. À sa place fut instaurée une association automobile permettant à tous les fabricants automobiles de partager entre eux les licences et brevets divers liés à l'industrie, et ce sans coût ni conflit juridique. Une fois de plus, l'industrie automobile servit de précurseur à un concept qui viendrait bouleverser d'autres industries par la suite.

Quelques décennies plus tard, les premiers logiciels informatiques commencent à faire leur apparition. Ce sont, dans la vaste majorité des cas, des logiciels dits propriétaires - en d'autres mots, des logiciels pour lesquels il faut payer. Ce concept ne plaît pas forcément à tous les développeurs informatiques de l'époque, notamment Richard Stallman, qui instaure en 1983 le projet GNU et en se faisant lance le mouvement du logiciel libre. Ce mouvement est rapidement perçu par certains comme anti-capitaliste de par sa nature collaborative et libre, voire même anarchiste tant il incite au rejet du concept du logiciel propriétaire.

Cette perception du mouvement du logiciel libre a pour conséquence indirecte la présentation du terme Open source dans les années 90, qui a pour objectif de réorienter la stratégie du mouvement vers une approche plus commerciale. Bien que la plupart des membres fondateurs de ce mouvement soient d'accord, dont Stallman dans un premier temps, ce dernier finit par rejeter le concept de l'Open source, et continue avec le mouvement du logiciel libre. Dû à ce conflit de nomenclature, ni l'Open source ni le logiciel libre sont parvenus à effacer l'autre, et font apparaître un troisième modèle hybride : le Free/Libre Open Source Software (FOSS).

L'Open source, quant à lui, se popularise rapidement dans le milieu informatique à la fin des années 90, et permet surtout quelque chose qui n'était pas possible avec le logiciel libre : l'adoption du modèle par les entreprises. Dans les années qui ont suivi, de nombreux logiciels Open source ont vu le jour ; notamment, de nombreuses architectures serveurs ont adopté l'Open source, faisant qu'aujourd'hui une bonne partie des centres des serveurs fonctionnent à l'Open source.

 

L'OPEN SOURCE : QUELLE RENTABILITÉ ?

Vous l'aurez certainement compris, le modèle Open source est associé dans la vaste majorité des cas à des outils libres d'accès à l'utilisateur. Pour ne citer qu'un exemple, le système d'exploitation Linux a comme base un modèle Open source. Une question toutefois se pose : comment font-ils pour être rentables ? Si la vaste majorité des utilisateurs ne payent pas pour un logiciel, comment générer des bénéfices ?

Il faut avant tout retenir une subtilité sémantique de l'expression Open source : le modèle Open source opère sur la base que le code source est libre d'accès, et est redistribué librement. Cela n'entend pas pour autant que le reste doit être libre. Mais nous nous avançons un peu vite. Afin d'avoir un business model qui utilise l'Open source, il faut avant tout deux prérequis :

  • 1. Une adoption quantitative du produit
  • Dû au fait qu'une vaste majorité des utilisateurs d'un logiciel Open source ne vont pas payer pour son utilisation, il faut avoir une communauté très conséquente afin que le modèle devienne rentable. Le taux de conversion d'un utilisateur lambda vers un utilisateur payant étant très faible (parfois moins de 1%), il est absolument essentiel que ce prérequis soit accepté. Cette adoption en masse implique forcément un investissement conséquent au départ, qui fait que bon nombre de projets Open source démarrent notamment au sein de grandes entreprises comme Google, Yahoo ou LinkedIn, ou dans un cadre académique d'une université prestigieuse.
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  • 2. Une crédibilité infaillible
  • L'Open source est par nature collaboratif ; sa distribution libre signifie que le développeur initial du projet est en passe de ne plus être la référence en cas de soucis ou de modifications à l'outil. Ce piège est absolument à éviter pour les entreprises souhaitant devenir rentables grâce à l'Open source : leur crédibilité doit être exemplaire dans le milieu où ils travaillent, afin que la majorité des utilisateurs se tournent vers eux si pépin il y a (et dans l'informatique, il y a toujours un pépin à un moment donné !).
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Voilà pour ce qui est des deux prérequis nécessaires pour une entreprise Open source. Maintenant, nous pouvons nous focaliser sur les différents business models communs dans ce milieu afin de comprendre réellement comment ces entreprises font pour être rentables. Il existe quatre modèles notables sur lesquels nous nous concentrons.

  • Le Support
  • Ce business model est souvent le premier avec lequel les entreprises Open source démarrent. Ce modèle propose notamment des services payants annexes à la distribution gratuite du logiciel, par exemple l'intégration du logiciel au sein d'une entreprise, mais également des formations sur le logiciel, et des solutions pour corriger des bugs qui pourraient survenir du côté de l'utilisateur. Bien qu'utile au début, ce modèle est rapidement limité en matière de développement, car il permet typiquement d'assurer un taux de conversion de moins de 1%... Il est donc nécessaire pour la plupart des entreprises de passer sur un des autres modèles.
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  • L'Hébergement
  • Avec l'avènement du Cloud ces dernières années, cette solution a rapidement gagné du terrain au sein des entreprises Open source comme une solution viable. Pour résumer, l'Open source devient du SaaS (Software as a Service), hébergé par une entreprise (comme Amazon Web Services), permettant ainsi à l'utilisateur d'accéder à une version fonctionnelle de l'outil sans avoir la mise en place à effectuer. Toutefois, cette méthode n'a pas été appréciée de tous dans la communauté Open source, de par le fait qu'elle a tendance à minimiser l'aspect collaboratif du logiciel Open source.
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  • L'Open-core
  • Le business model de l'Open-core est peut-être le modèle le plus populaire aujourd'hui au sein des entreprises Open source. Pour résumer, ce modèle consiste à rendre Open source une grande majorité de son logiciel (pour l'utilisateur lambda comme vous et moi), et instaurer une partie minoritaire, dédiée aux entreprises qui utilisent le logiciel, qui est considéré comme un logiciel propriétaire. Ce business model a d'ailleurs servi de base pour le dernier modèle sur notre liste...
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  • La Licence hybride
  • La Licence hybride, modèle le plus récent sur cette liste, représente une version "optimisée" de l'Open-core. Pour simplifier, il existe deux versions du logiciel que n'importe qui est libre de choisir : ou bien une version open source gratuite, ou bien une version propriétaire.

Quelques chiffres de l'Open source

Pour renforcer ce que nous avons expliqué ci-dessus, voici quelques chiffres - les revenus, spécifiquement - de neuf des projets Open source les plus rentables (source : BOSS Index) :

  • 1. Linux - 16 milliards de dollars
  • 2. Hadoop - 3 milliards de dollars
  • 3. Git (GitHub) -  2 milliards de dollars
  • 4. MySQL (Oracle) - 1.87 milliard de dollars
  • 5. MongoDB - 1.57 milliard de dollars
  • 6. Docker - 1 milliard de dollars
  • 7. Elasticsearch - 700 millions de dollars
  • 8. Spark - 513 millions de dollars
  • 9. Selenium - 470 millions de dollars

Les acteurs de l'Open source

Il existe aujourd'hui tout un écosystème dédié à l'Open source ; nous avons essayé de synthétiser au mieux ses principaux acteurs.

  • Les communautés Open source
  • Sans communauté, pas d'Open source : c'est aussi simple que ça. Les communautés autour de projets divers et variés représentent un noyau dur pour le logiciel et facilitent son développement et son amélioration.
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  • Les fondations Open source
  • Les fondations Open source sont des structures à but non lucratif qui viennent épauler un projet Open source à partir d'un certain degré de maturité. Elle permet notamment au projet d'avoir une meilleure gouvernance, plus de ressources et une protection juridique. 
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  • Les éditeurs de logiciels
  • Tout comme la communauté, sans ces éditeurs de logiciels, les solutions Open source n'existeraient pas. Afin d'exister, ils comptent notamment sur les business models que nous avions déjà évoqués plus tôt dans ce dossier.
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  • Les prestataires de services Open source
  • Ces prestataires Open source sont le dernier maillon de l'écosystème Open source, et représentent une solution alternative au modèle de support que nous avions évoqué plus tôt. Ces prestataires se spécialisent souvent dans plusieurs projets Open source afin de toucher une plus grande audience.

Les livres blancs à consulter


Les principaux bénéfices des Open source en entreprise

Livre blanc de eXo Platform

Faciliter la communication dans les entreprises avec l'Open source.

Politique Open Source

Livre blanc de Smile

Ce livre blanc vise à expliquer ce qu'est une politique open source, et pourquoi les entreprises doivent entreprendre de définir leur politique open source.

SaaS ou Open source - 12 critères pour faire le bon choix !

Livre blanc de Oxatis

Un livre blanc qui compare les bénéfices de l'Open source et du SaaS.

Open source pour l'IoT

Livre blanc de systematic

Ce livre blanc fait la synthèse des principaux défis, mais aussi des solutions actuelles et des tendances à venir de l'open source dans l'internet des objets.

L'écosystème Hadoop

Livre blanc de Ippon

Dans cet article Ippon évoque les trois distributions majeures que sont Cloudera, Hortonworks et MapR, toutes les trois se basant sur Apache Hadoop.