Ce livre blanc, issu de la SciencesPo à l'occasion de la journée des droits de femmes 2018, présente la situation actuelle de la parité femme/homme au sein des entreprises, et les leviers à actionner pour résoudre de nombreux problèmes persistants dans ce domaine.
"Depuis plusieurs années, Sciences Po s’engage avec détermination en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Cela relève de notre responsabilité, en tant qu’institution d’enseignement supérieur et de recherche.
Notre plan d’action pour l’égalité comprend des mesures ambitieuses en direction des étudiantes et des étudiants : il s’agit à la fois de les accompagner dans leur insertion professionnelle, pour que leurs choix de carrières, et notamment ceux des filles, soient le plus ouverts possibles ; et de former de futurs managers éclairés, qui sauront impulser de nouvelles dynamiques et changer les codes qui contribuent encore trop souvent à écarter les femmes des plus hautes responsabilités, ou des meilleures rémunérations, au détriment de la société tout entière.
Nous avons également la volonté de mesurer d’éventuelles disparités entre nos personnels, administratifs et académiques, et d’y remédier. La direction de Sciences Po s’est beaucoup féminisée ces dernières années, et nous sommes quasiment à parité.
Mais cela ne suffit pas : les femmes doivent exploiter mieux encore leur potentiel à tous les niveaux de l’institution. Des recherches novatrices menées sur notre propre terrain, des enseignements spécifiques et transversaux, des formations pour les personnels et les responsables d’associations étudiantes, des événements réguliers, des ateliers d’insertion professionnelle, du coaching, des rencontres avec des modèles inspirants…
Voici un tout petit échantillon de ce que nous mettons en œuvre dans le cadre de notre politique égalité. La direction de Sciences Po est mobilisée, mais aussi l’ensemble de l’institution, et ce, de multiples manières.
Car c’est en faisant converger les énergies et en multipliant les points d’entrée sur ce sujet que nous réussirons pleinement. Alors qu’il faut rester lucide avec des constats au milieu du gué pour les femmes dirigeantes, femmes politiques, dans l’entreprise ou dans l’administration, il y a trois bonnes nouvelles : il est possible de résoudre la question des temps, à condition, d’une part, de considérer que ce n’est pas une affaire purement privée, et d’autre part, de ne pas en discuter qu’entre femmes.
La deuxième bonne nouvelle, c’est que les entreprises, les partis politiques ont besoin de nos compétences. La troisième bonne nouvelle, c’est que les français, les salariés des entreprises attendent un renouvellement des dirigeants quels que soient leur secteur d’activité. Je voudrais faire le pari que nous sommes capables de changer les règles du jeu à tous les niveaux.
Le premier pas serait que vous, lectrices et lecteurs de ce livre blanc, vous vous engagiez, parce que vous avez des idées et des convictions, et que vous n’y renonciez pas justement sous le prétexte que les femmes ne sauraient se réduire à des quotas.
La femme politique est un homme dirigeant comme les autres !
Et si nous rêvions qu’un jour, nous puissions dire « l’homme est une femme dirigeante comme les autres » ?"
