"Après de nombreuses années à travailler dans l’étalonnage d’instruments de procédés, je continue à être surpris que beaucoup de gens travaillant au quotidien avec des thermocouples connaissent aussi peu leur fonctionnement et notamment le principe de la soudure froide. Cela entraîne malheureusement des erreurs de mesure et d’étalonnage.
Dans cet article, nous allons donc nous pencher sur la soudure froide d’un thermocouple et la compensation de soudure froide. Cependant, avant de rentrer dans le vif du sujet, nous allons d’abord survoler la théorie du thermocouple et ses principes de fonctionnement. Nous n’allons pas rentrer dans les détails et allons nous contenter de considérations pratiques. En gros, le b.a.-ba de ce qu’il faut savoir quand on travaille avec des thermocouples appliqués à des procédés industriels.
Terminologie : Soudure froide ou jonction de référence
La «soudure froide » du thermocouple est parfois aussi appelée «jonction de référence». Cependant, il semblerait que l’appellation «soudure froide» soit la plus courante en français, c’est donc celle qui sera privilégiée tout au long de ce texte.
Thermocouples
Les thermocouples font partie des capteurs de température les plus courants dans l’industrie. Leurs avantages certains les rendent largement utilisés. En effet, ils permettent notamment de mesurer des températures très élevées, beaucoup plus élevées que ce que peut mesurer une sonde résistive par exemple. Le thermocouple est aussi un capteur très robuste et casse peu facilement. Bien que les thermocouples ne soient pas aussi précis que les sondes résistives, ils le sont suffisamment pour un grand nombre d’applications. De plus, les thermocouples sont plutôt bon marché et leur circuit de mesure ne nécessite pas de courant d’excitation, au contraire des sondes résistives. De ce point de vue, ils sont donc plus faciles à réaliser. Il existe plusieurs types de thermocouples, chacun optimisé pour différentes applications."