Alcimed, dans son livre, a identifié les tendances lourdes et émergentes qui façonnent notre manière de consommer et imaginé comment elles impacteraient notre alimentation à horizon 2050 autour de 3 grandes questions : Quels seront les produits consommés ? Comment se procurera-t-on les produits alimentaires ? Comment les consommerons-nous ?
"En 2050, la dimension éthique dans le choix des produits est devenue prépondérante.
Dans le monde d’Adam, l’acte d’achat est un acte moral : plus de 90% des Français affirment acheter en fonction des conditions de production des aliments et de leur impact sur l’environnement et la société.
Adam s’est ainsi engagé à ce que les trois quarts de ses achats alimentaires soient locaux, issus de productions de Paris et sa périphérie. Pour le reste, il s’autorise quelques plaisirs avec des spécialités régionales françaises. Certains produits exotiques (c'est-à-dire ceux produits hors de France, même à 10 km de la frontière) sont encore proposés. Mais Adam n’en a ni l’envie, ni les moyens : ces produits affichent des prix quasi-dissuasifs, liés aux taxes environnementales.
Par ailleurs, tous les produits, vendus en vrac, affichent fièrement des listes d’ingrédients ultra-minimalistes. Adam se refuse à acheter un produit qui en dénombre plus de 3. Les informations sur les acteurs impliqués dans la production et leurs engagements environnementaux et sociétaux sont aussi largement détaillés.
Les labels s’étant multipliés, il est de plus en plus difficile de connaître leurs significations. Pour l’aider dans ses décisions, Adam a très vite appris à les décoder avec l’appui de son app GreenYukaPeace.
La préoccupation du bien-être animal est majeure: 100% des consommateurs suivent un régime alimentaire spécial : au moins flexitarien, et pour beaucoup végétalien. Pour autant, le goût des Français pour la viande n’a pas disparu ! Afin satisfaire cette demande, la viande de synthèse, qui a émergé il y a 20 ans, est aujourd’hui plus accessible, mais reste un luxe qu’Adam s’accorde une fois par mois.
Pour ses envies de snacking lors de ses déplacements professionnels, Adam a accès à des cartouches de 3D FoodPrint (il aime particulièrement les tagliatelles au kale). Il peut imprimer des plats élaborés via des machines disponibles dans la plupart des espaces publics, les cafétérias des grandes entreprises ou encore dans l’hyperloop qui le conduira demain à Bordeaux."