La donnée territoriales, ou la possibilité d'une conduite renouvelée de l'action dans les territoires.
"Au-delà des grandes décisions et inflexions régaliennes, les transformations voulues et conduites par le politique sont le plus souvent appréhendées par le citoyen au niveau territorial. Le citoyen vit les grandes transitions économiques, sanitaires, démographiques et écologiques au travers de la relation directe qu’il entretient avec la collectivité territoriale en charge de les décider, les orienter, les opérer et les rendre effectives.
L’enjeu est de permettre aux institutions qui en ont la charge de détourer et ciseler leurs politiques en fonction des difficultés et priorités identifiées, et de pouvoir bien évidemment en mesurer les effets. C’est pourquoi, dans un contexte de défiance et d’attente toujours plus prononcées, la donnée devient clé. Elle permet non seulement de cibler l’action mais aussi de définir l’intensité et la profondeur qu’il est nécessaire de lui donner.
Elle ouvre de nouveaux champs aux politiques :
• Champ d’une proximité renouvelée avec les citoyens : la libération des données territoriales est l’occasion d’un dialogue citoyen renouvelé et transparent, basé sur une appréhension commune de la ville. Cela préfigure une smart city loin de fantasmes technophiles et globalisants, mais plutôt comme le lieu où les citoyens se retrouvent et s’y retrouvent.
• Champ d’articulation du temps long et temps court. La diversification et la montée en maturité des données territoriales, leur niveau de fraîcheur, d’exhaustivité et de précision, permettent désormais de penser autrement les cycles de décision, sur des temps plus courts. En cela, piloter l’action publique par e biais de la donnée, c’est créer l’opportunité d’opérer des politiques résolument adaptées. La donnée n’est donc plus simplement reléguée à la simple preuve de l’efficacité de la politique territoriale mais elle l’éclaire et la nourrit."