Si l’absentéisme en France demeure relativement stable (4,5 %), les établissements de santé sont particulièrement touchés avec des taux presque deux fois supérieurs (8 % à l’hôpital public, 7 % dans les cliniques privées et 11 % dans les EHPAD ; hors médecins) et en croissance.
L’absentéisme est un phénomène difficile à caractériser, qui fait l’objet de conceptualisations différentes :
- - Une approche administrative : l’absentéisme est défini comme le nombre total de jours d’absence calendaires du personnel considéré pour certains motifs (maternité / adoption, maladie ordinaire, maladie professionnelle, longue maladie, accident du travail / trajet) ;
- - Une distinction entre l’absentéisme pour raisons de santé (congés pour maladie ordinaire, longue maladie, maladie longue durée, accident du travail et maladie professionnelle) et hors raisons de santé (maternité / adoption, formation, etc.) ;
- - Une approche en termes d’organisation du travail : l’absentéisme recouvre alors « toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradation des conditions de travail entendues au sens large (charge physique et mentale, organisation et contraintes de temps et rythmes, qualité de la relation d’emploi, etc.) »
Si les analyses statistiques et les comparaisons sont délicates en raison de ces différentes approches, il est incontestable que l’absentéisme revêt des enjeux déterminants pour le bon fonctionnement des établissements de santé :
- - Il impacte le bon fonctionnement des services, notamment en termes de production et de qualité d’activités de soins, ainsi que de climat social ;
- - Pour l’encadrement, la gestion des absences et des remplacements est une tâche chronophage, au détriment d’autres aspects de leurs métiers."