Structurer une organisation financière aujourd’hui, c’est structurer la chaîne de l’action publique de toute la collectivité, du service courrier, à l’opérationnel et au financier. Cette étude partenariale avec le cabinet EY permet d’approfondir cette problématique organisationnelle.
"La contrainte pesant sur les collectivités locales ne cesse de s’accroître. Contrainte sur les moyens, avec la baisse sans précédent des dotations de l’État depuis 2014 ; contrainte sur la gestion des effectifs et de la masse salariale sur laquelle les collectivités n’ont qu’une faible marge de manœuvre du fait des engagements nationaux ; contrainte sur la conduite des actions, à cause du poids croissant des réglementations.
Pour autant, les collectivités locales évoluent dans un environnement complexe, où la performance est devenue un impératif. Elles doivent donc être économes, pertinentes et agiles.
L’approche organisationnelle offre à ce titre l’occasion de structurer – non pas uniquement des organigrammes – mais une chaîne de valeur complète au sein des collectivités qui dépasse largement le cadre d’une direction.
L’organisation des directions financières est un bon exemple de l’évolution de ces pratiques, initiée d’une part par la raréfaction des moyens nécessitant un contrôle renforcé et centralisé, et par les évolutions technologiques et réglementaires de la dématérialisation des échanges d’autre part.
Structurer une organisation financière aujourd’hui, c’est donc structurer la chaîne de l’action publique de toute la collectivité, du service courrier, à l’opérationnel et au financier.
Cette étude partenariale avec le cabinet EY permet d’approfondir cette problématique organisationnelle. Je remercie toutes les collectivités et personnes qualifiées qui y ont contribué et espère qu’elle saura faire avancer la modernisation des pratiques au sein de nos collectivités.
(...) Force est de constater que la digitalisation des échanges est à l’œuvre depuis quelques années au sein du secteur public. Celle-ci impacte directement toutes les dimensions de l’activité au travers d’une refonte des principes d’échanges entre l’administration, ses usagers et ses partenaires.
Ce mouvement de fond n’est pas sans conséquences sur les métiers de l’interne, dits back-office, qui doivent également se transformer pour pleinement bénéficier des effets de la digitalisation et améliorer ainsi la qualité du service rendu.
De par son caractère central et transversal, la fonction financière s’avère profondément bouleversée. Dans un environnement en constante évolution (réduction des dotations, fusion des organisations, refonte des compétences, certification des comptes, dématérialisation des factures et des pièces justificatives…), il va sans dire que cette fonction constitue pour les décideurs locaux un enjeu stratégique de modernisation et d’efficience.
Même si ces projets comportent un volet technique important, ce sont en premier lieu des chantiers organisationnels impliquant une refonte complète du rôle et des responsabilités des acteurs de la chaîne budgétaire et comptable qui doivent être entrepris.
Conscientes des enjeux d’optimisation et dans une optique de respect des obligations réglementaires, les collectivités ont, pour la plupart, engagé ces chantiers. Force est de constater qu’il reste néanmoins une marche importante à franchir pour que tous les effets de la digitalisation trouvent leur traduction dans les organisations, les processus et les outils de la fonction financière.
Au travers de cette étude, nous avons donc cherché à éclairer les grandes tendances d’évolution de la fonction financière au sein du secteur public, en mesurant les impacts de ces transformations : concentration, professionnalisation, pilotage, contrôle interne sont aujourd’hui des sujets à l’ordre du jour.
Ainsi, 66 entités publiques dont 63 collectivités locales nous ont fait part, au travers d’un questionnaire en ligne, de leurs orientations présentes et à venir.
Nous tenons à remercier chacune d’entre elles pour leur participation et plus particulièrement la région Grand Est, le département du Nord, la ville de Paris et la préfecture de police de Paris ainsi que la direction générale des Finances publiques qui ont pris le temps de nous recevoir afin d’approfondir ces retours d’expérience."