La mise à jour des systèmes embarqués

"Il est loin le temps où les équipements embarquant du logiciel n’avait pas la capacité d’être modifiés: apparue à partir du moment où les ROM (Read Only Memory) et autres PROM (Programmable Read Only Memory) ont laissé la place à leur version reprogrammable, la fonctionnalité de mise à jour n’a cessé d’évoluer depuis.

La mise à jour d’un système informatique (du logiciel de la TV jusqu’à une ferme de serveurs en passant par un PC de bureau ou un téléphone mobile) est un sujet d’une grande complexité. Il n’est pas rare qu’un PC Linux classique équipé d’une distribution de type Debian ou Ubuntu dispose de plusieurs milliers de paquets, chacun pouvant avoir de nombreuses dépendances. A titre d’illustration, l’article cité en bas de page évoque les 1 problèmes de fonctionnement provoqués par des incohérences dans le système de mise à jour (exemple avec Debian). Hors du monde du logiciel libre, qui n’a pas été angoissé de devoir attendre de longues minutes après le redémarrage d’un PC Windows avec le fameux message “Configuring update for Window X, Y % complete, do not turn off your computer” ?

Pour cette raison (entre autres) les systèmes mobiles (téléphonie, tablettes) utilisent une méthode différente: les applications ajoutées par l’utilisateur sont gérées par paquet (il y a de faibles dépendances entre ces applications) alors que les mises à jour du système s’effectuent par partition. Dans le cas de la téléphonie mobile (Android) on note également un phénomène nommé “fragmentation des versions” lié à l’existence de nombreuses plateformes à 2 bas coût sur lesquelles il n’est plus possible d’effectuer des mises à jour et qui sont donc potentiellement sensibles à des attaques. Les plateformes iOS étant exclusivement développées par Apple, elles ne connaissent pas cette problématique."