ZeroWaste France fait le tour de la politique déchets du premier fastfood mondial, et en quoi ce dernier va à contre-courant de l'économie circulaire.
"En tant que principale chaîne de restauration rapide, premier franchiseur, second employeur privé à travers le monde, premier distributeur de jouets (via les Happy Meal™) et l’un des principaux clients de l’industrie agro-alimentaire, McDonald’s marque de son empreinte l’économie mondiale, mais aussi l’environnement.
La multinationale a adopté un modèle d’entreprise fondé sur le tout jetable qui est source d’énormes quantités de déchets (emballages, gaspillage alimentaire, huiles de friture usagées…). McDonald’s utilise, chaque minute, près de 2,8 tonnes d’emballages pour servir ses clients à travers le monde, ce qui représente près de 1,5 million de tonnes d’emballages par an. En France, les restaurants utilisent environ 115 tonnes d’emballages par jour, soit près de 42.000 tonnes par an. Tout cela sans tenir compte des emballages de transport pour livrer les restaurants en amont.
Si la multinationale est déjà sous le feu des critiques pour ses pratiques fiscales, sociales, voire anticoncurrentielles, ses pratiques environnementales en matière de gestion des déchets n’avaient pas encore fait l’objet d’un examen approfondi, notamment en France, deuxième marché mondial de l’enseigne en termes de chiffre d’affaires juste derrière les Etats-Unis. Pourtant, McDonald’s porte une responsabilité particulière, au regard de sa domination mondiale et de ses pratiques qui peuvent avoir des effets considérables et servir de norme de référence pour les acteurs du secteur.
Le présent rapport se concentre sur la politique «déchets» de McDonald’s France et analyse notamment le «Plan Déchets» mis en avant par la marque depuis la fin des années 2000. Ses auteurs dressent un état des lieux des mesures prises par McDonald’s en France et formulent des recommandations pour faire évoluer la politique déchets de l’enseigne et permettre des avancées à la hauteur des enjeux de l’économie circulaire et d’une meilleure gestion des ressources. Ces recommandations visent également l’ensemble du secteur de la restauration rapide, qui est un secteur en plein développement mais dont le modèle repose pour l’heure sur une production très importante de déchets d’emballages."