Dans le cadre du pacte de cohésion sociale et territoriale de la ville de Bordeaux, la ville a décidé de donner la parole aux citoyens, aux associations, aux acteurs de la solidarité mais aussi de la culture, de l'économie, du développement durable, pour recueillir finement les perspectives, les confronter et dégager ensemble une série d’orientations pour le numérique.
"Le numérique opère sur nos sociétés un travail en profondeur qui modifie la structure de l'économie, les sources de création de valeur, les liens sociaux et l'ensemble des interrelations humaines que nous tenions jusque-là pour acquises et définitives.
La ville de Bordeaux s’est mise en ordre de marche pour tirer le meilleur parti de ce mouvement permanent : attraction d'entreprises et de profils innovants, relation continue avec le monde de l'enseignement et de la formation pour préparer les compétences de demain, mobilisation des acteurs de l’économie sociale et solidaire, implication des communautés d'entrepreneurs autour de l'initiative FrenchTech, et bien sûr projets de ville intelligente pour mettre en place l'infrastructure et les services qui permettront demain une qualité de vie améliorée dans un espace urbain plus dense.
Les évolutions amenées par le numérique ne sont pas uniformes : leurs rythmes s'accélèrent, et les mutations rapides qu'elles amènent représentent un défi quant à notre capacité à nous y adapter tous au même rythme.
Apporter des réponses à ce défi suppose une innovation et un changement de méthode sans lequel les diagnostics classiques ou les vues des experts risqueraient de ne saisir qu'une partie du phénomène.
C'est pourquoi, dans le cadre du pacte de cohésion sociale et territoriale de la ville de Bordeaux, nous avons décidé de donner la parole aux citoyens, aux associations, aux acteurs de la solidarité mais aussi de la culture, de l'économie, du développement durable, pour recueillir finement les perspectives, les confronter et dégager ensemble une série d’orientations. Nous nous félicitons de ce travail de fond, qui aboutit aujourd'hui à ce Livre blanc de la solidarité numérique.
Son statut est double :
Le contexte dans lequel ces travaux et cette mobilisation ont eu lieu n'est lui-même pas neutre. Les grandes contraintes pesant désormais sur les finances publiques obligent à un travail d'innovation dans la méthode pour interroger certaines évidences, remettre en cause les cloisonnements, redéployer les moyens pour faire plus et mieux avec moins.
La solidarité n'est pas une option. Elle n'est pas non plus un supplément ou un exercice qui s'accomplirait après que les grands projets structurants aient été définis.
Elle en constitue au contraire une condition de succès : si nous n'accédons pas tous demain sur un pied d'égalité aux nouveaux services en ligne, si nous ne sommes pas tous autonomes pour utiliser les portails de la e-administration, interagir avec les objets communicants de la vie intelligente, ou consulter les sources d'information publiques et privées, alors nous ne pourrons pas pleinement déployer ces innovations, et devrons perpétuer un mode de fonctionnement coûteux au détriment de l’efficience des services offerts à tous.
La solidarité, entendue comme devoir et comme nécessité, est bien un levier d'innovation.
C'est cette conviction profonde que nous retrouvons au fil des pages de ce document et des actions qui seront présentées à l'occasion de la prochaine Semaine digitale de Bordeaux du 5 au 9 avril 2016."
