Une future politique pour une équité salariale.
"Trop facilement et systématiquement utilisé, le mot Egalité exprime rarement la réalité de ce que souhaitent ceux qui le prononcent. C’est particulièrement le cas lorsque l’on aborde le sujet de la rémunération. Prenons par exemple le cas des accords d’intéressement. A l’occasion de la mise en place de ce dispositif, notre consultant demande aux partenaires sociaux quelle est leur préférence pour la répartition individuelle de l’enveloppe et qu’on leur donne le choix entre 3 possibilités : Egalitaire, Proportionnel au Temps de présence ou encore Proportionnel au Salaire, à une écrasante majorité ils répondent immédiatement : Egalitaire !
Dès lors cependant qu’on leur précise qu’avec ce choix de la répartition égalitaire un salarié à mitemps percevra autant qu’un salarié à plein temps, ils corrigent immédiatement leur réponse et disent spontanément: proportionnel au temps de présence ! Cet exemple révélateur nous montre qu’en matière de rémunération le concept d’Egalité peut se révéler difficile à mettre en œuvre, tout simplement parce qu’il entre très vite en conflit avec des considérations plus pragmatiques et souvent légitimes.
On aspire à l‘égalité mais on ne veut pas être payé moins qu’un collègue qui est entré dans l’entreprise il y a seulement 3 mois. On aspire à l’égalité mais on trouve injuste d’avoir le même salaire qu’un collègue qui a le même emploi mais dont le niveau d’étude est bien inférieur. On aspire à l’égalité mais on veut une augmentation de salaire plus importante car on pense que l’on mérite davantage… Pour résumer, comme l’a dit un ancien président « Le désir du privilège et le goût de l’égalité sont les deux passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque ». Ainsi chez MCR, nous sommes plus à l’aise avec le mot Equité."
