Ce livre blanc signé Pairform vous explique en détail le fonctionnement et les avantages du Social Learning comme forme d'apprentissage.
"Pourquoi en 2018, vouloir coucher sur papier dans un livre blanc des réflexions sur le Social Learning ? Et comment traiter cette question… autrement que de manière collaborative ?
La démarche de production de ce Booksprint organisée par Pairform est de ce point de vue congruente. Il ne pouvait en être autrement évidemment. Voyons comment dans le milieu de la formation et plus encore du digital learning, il est courant d’utiliser des mots dont la signification est toute… relative et peut souvent prêter à confusion.
Prenons par exemple, l’histoire de la formation à distance. Dans les années 90, nous parlions de la Formation Ouverte et A Distance. Avec l’acronyme FOAD chacun de ces termes est porteur de notions précises.
L’accessibilité, l’ouverture à tous, à tout instant, sous toutes les formes possibles d’utilisations, sont au - tant de principes essentiels pour construire ces dispositifs innovants.
Ainsi de nombreuses organisations ont pu expérimenter les conditions à réunir pour permettre à des apprenants de se former en dehors des situations de face à face pédagogique traditionnelles.
Etape suivante, en débarquant sous le couvert de la modernité, le e-learning a simplifié et réduit à sa plus simple expression toutes les notions de dispositifs centrés autour des apprenants.
Les acteurs du e-learning ont développé une approche technologique élaborée pour inonder le marché de contenus et de plateformes. En agissant ainsi, ils ont rivalisé d’inventivité technique censée motiver les apprenants et faciliter le suivi et la gestion des collaborateurs.
Cependant, un constat s’est imposé très vite : malgré toutes les débauches d’effets multimédias, les apprenants n’utilisaient que très peu les plateformes et leurs contenus, sauf lorsque leur management le leur imposait. Ces échecs ont été répétés, dispendieux et leur évidence a longtemps été refusée par les acteurs de l’écosystème.
Pourtant en analysant les raisons de ces échecs, on retrouve inexorablement l’expression d’un sentiment d’abandon vécu par les apprenants. En plaçant les utilisateurs de ressources e-Learning en situation d’isolement total, face à leur écran, on provoque un rejet automatique de 93 % des individus.
Seuls ceux qui possèdent des qualités indispensables à l’autodidaxie peuvent traverser cette situation vécue par le plus grand nombre comme de l’auto-abandon et non d’auto-formation.
L’homme est un être social qui ne sait apprendre qu’en société. Apprendre par et avec les autres, cette évidence a traversé les siècles. C’est alors que la révolution MOOC a semblé entendre cette nécessité : fusionner les fonctionnalités du e-learning avec le social learning lequel avait émergé des expérimentations faites au travers de Knowledge Management.
Alors, 5 ans après cette arrivée des MOOCs dans l’écosystème français, quelle place occupe le social learning ? Les interactions sociales et la prise en compte de la place des autres apprenants se font via plusieurs modalités offertes par les plateformes :
Une ressource ne peut être qualifiée de formative que si elle propose ce type d’activités. Visualiser du contenu descen - dant, fût il découpé en grains et médiatisé ne suffit pas à qualifier une ressource de MOOC.
En utilisant leurs connaissances, les apprenants peuvent confronter leurs points de vue, leurs incompréhensions à ceux des collègues avec qui ils travaillent. Cela peut même prendre la forme de résolution d’études de cas dans le cadre de projets.
Tous les apprenants passés par ce type de dispositif expriment qu’ils ont plus appris en corrigeant les productions de leurs collègues qu’en réalisant les exercices par eux même.
Pourtant il faut se rendre à l’évidence, la réalité est bien éloignée de l’idéal. La correction entre pairs qui est pourtant une caractéristique déterminante pour faire la distinction entre une simple ressource de e-learning et un mooc, n’est présente que sur de très rares plateformes (OpenClassrooms et FUN).
La vie des communautés dépend totalement de la taille de celles-ci et de la qualité de l’animation qui est faite par les organisateurs. Quand ceux-ci en ont conscience, ils investissent en Community Management et organisent des sessions de regroupement physique, des lives qui permettent une véritable interaction entre apprenants.
Enfin la nature des activités pédagogiques reste en grande partie au niveau zéro, en étant simplement constituées que de quiz. Dans ce type d’exercices, il n’y a aucune interaction avec les autres apprenants, ni mobilisation active des connaissances autrement que dans un but d’évaluation à court terme."