Comment le numérique et l'IA change la donne en matière d'intermédiation.
"L’intelligence artifcielle est un terme qui évolue constamment. Aujourd’hui, elle pourrait être considérée comme « une solution permettant un remplacement intelligent de l’humain » ou plus précisément un ensemble de technologies informatiques capables d’accomplir des tâches cognitives. En l’état de l’art, il s’agit notamment de la reconnaissance d’images, de la reconnaissance vocale, de l’aide à la décision, du service clientèle et de la biométrie.
Il faut cependant distinguer l’intelligence artifcielle faible qui existe déjà (il s’agit de technologies puissantes pour une tâche donnée) et l’intelligence artifcielle forte qui serait capable d’intervenir dans des domaines plus variés ou qui disposerait d’une vision générale (cette évolution n’est pas au point). Il existe par ailleurs une controverse entre spécialistes sur la possibilité ou non d’accéder à une intelligence artifcielle forte, les voix de certains chercheurs s’élevant contre cette « prophétie » arguant que le concept tire son origine de la science-fction et non de la communauté des chercheurs en IA.
La dimension qui nous intéresse dans ce rapport est donc celle de l’intelligence artifcielle faible qui consiste à coder un programme apprenant qui, une fois entraîné, peut résoudre avec une grande eficacité des tâches cognitives dites « intellectuelles intermédiaires » qui ne nécessitent pas de créativité ou d’inventivité mais sont plutôt répétitives. Il peut s’agir de trier des e-mails et d’y répondre automatiquement, de détecter des cancers sur des radios, de repérer des malfaçons dans des logements flmés ou encore de construire des revues de jurisprudence sur un sujet précis. À ce jour, l’intelligence artifcielle peut être extrêmement eficace sur une fonction très précise pour laquelle elle a été codée et entraînée mais en aucun cas pour des fonctions généralistes et transverses."