Quels enjeux techniques et sociétaux à l’horizon des prochaines décennies ?
"Le GIEC a confirmé en 2021 que les villes connaîtront des épisodes de chaleur de plus en plus fréquents et intenses à l’avenir.
Face aux canicules, les populations cherchent à se rafraîchir, ce qui fait augmenter la demande électrique liée à la climatisation alors que la performance des réseaux est temporairement dégradée.
Pour étudier ce sujet, nous avons construit un modèle du climat intégrant l’usage grandissant de la climatisation et la complexité des quartiers à horizon 2050 pour une ville du sud de la France.
Il s’articule autour de trois principaux paramètres : l’efficacité des climatiseurs, la température de consigne et l’efficacité thermique des bâtiments.
Les simulations réalisées montrent que dans tous les cas, l’usage de la climatisation aura un coût pour les foyers. Cette situation demande de prendre le sujet à bras le corps pour limiter les impacts négatifs.
Plusieurs conclusions majeures sont ressorties :
• La climatisation fait augmenter la consommation électrique dans tous les scénarios.
• La climatisation peut faire doubler la consommation journalière d’électricité dans le pire scénario et donc faire doubler la facture énergétique des ménages.
• Les logements les moins isolés, soit ceux des populations en situation de précarité énergétique, sont les plus touchés par l’augmentation de la consommation.
• Une meilleure efficacité du climatiseur a plus d’impact sur la diminution de la consommation électrique liée à la climatisation que la bonne isolation du logement.
• L’augmentation de la puissance appelée pour la climatisation est notable sur le réseau mais n’est pas critique car elle reste inférieure à celle liée au chauffage en hiver."