La rapidité avec laquelle les changements se produisent et s’amplifient mutuellement renforce l’urgence de penser la ville autrement. Toutes les villes dans le monde doivent s’y préparer, chacune à sa manière.
"La préoccupation pour le futur de nos villes a récemment pris une importance considérable en raison de la prise de conscience de deux phénomènes qui sont des évolutions majeures et à long terme.
De manière proactive il s’agit d’atténuer, voire d’inverser, les conséquences du fonctionnement de nos villes sur l’environnement.
En recherchant la sobriété énergétique des bâtiments, en utilisant les énergies renouvelables de préférence aux énergies carbonées, en changeant les habitudes comportementales des citoyens, en densifiant le tissu urbain, en proposant une offre de transports complète et accessible à tous, en favorisant la biodiversité, etc.
De manière réactive en préparant nos villes aux changements qui vont se produire. Il s’agit d’être prêts pour faire face à l’inévitable : la hausse du niveau des mers, le réchauffement, les nouvelles occurrences et ampleurs des périodes de sécheresses ou de précipitations, etc. Chaque ville est ici un cas particulier.
Plus de la moitié de la population mondiale est déjà urbaine. Les prévisions pour 2050 vont de deux tiers à 80%. Ce phénomène d’urbanisation concerne essentiellement les pays en voie de développement dont une large part de la population est encore rurale.
Les grandes migrations, contraintes ou volontaires, contribuent également à l’urbanisation du monde. À ces considérations sur la répartition de la population, il faut ajouter le fait que la population mondiale va croître en valeur absolue.
Les prévisions de l’Insee envisagent près de 10 milliards d’humains en 2050 contre 7 milliards en 2015. L’ONU prévoit de 8 à 11 milliards d’humains en 2050 selon les scénarios."
