Ce livre blanc est le premier d’une série synoptique au sujet des données des entreprises. La série explorera le cheminement des données, de leur stockage à leur classement, de leur structuration à leur diffusion.
"La souveraineté, un facteur de croissance des entreprises.
La souveraineté est le fait de disposer de l’autorité suprême, détenir le droit de régler ses propres affaires sans dépendance à une autre autorité. La souveraineté des données n’est ni protection, ni nationalisme mais territorialisation et les lois du pays où se trouvent les données font autorité.
2021
La question de la souveraineté européenne dans les technologies numériques est brûlante, l’enjeu est de ne plus dépendre de fournisseurs extérieurs qui captent 75 % des 70 milliards annuels d’investissements numériques (logiciels, matériels et services). En France, cette priorité est née sous la gouvernance de Nicolas Sarkozy en 2009, avec deux groupements porteurs d’un projet de « cloud français », Andromède (Orange et Thales) et Numergy (Bull et SFR), et est relayée aujourd’hui par l’Union Européenne qui nourrit le projet d’un espace unique des données (personnelles et non personnelles) qui se traduirait sur le terrain par des data centers européens et donc souverains.
Les Etats-Unis usent également de la souveraineté, les Gafam sont le fruit de l’investissement massif à partir des années 50 de l’État américain dans les startup et de la dynamique entrepreneuriale valorisée. Joe Biden, une semaine après son arrivée à la Maison Blanche a signé un décret renforçant le respect de la loi « Buy America » (acheter américain) votée en 1933 et favorisant l’achat américain. Aujourd’hui, 600 milliards de dollars du budget fédéral sont alloués pour des contrats d’approvisionnement ou de travaux publics à des projets « américains », le même décret prévoit un bureau du « Made in America » qui vérifiera la bonne application de la préférence".
