Des actions fortes sur les territoires “à potentiel” peuvent permettre de créer jusqu’à 320 000 nouveaux logements !
"Alors que nous sommes éclairés depuis de nombreuses années sur l’incapacité de la France à produire assez de logements, le Covid suivi de la guerre en Ukraine a pris le monde de l’immobilier en étau sous l’effet de l’inflation des matériaux et de la hausse des taux d’intérêt entrainant un ralentissement global de la production de logements (environ -20 % en juin 2023 par rapport à l’avant crise Covid). Ce renchérissement du logement est lourd de conséquence dans un contexte où ce dernier représente déjà près du tiers des dépenses des ménages à revenus intermédiaires, interrogeant leur capacité future à se loger. Les réponses au prix de l’immobilier tournent souvent autour de mesures fiscales et subventionnelles, mais aussi sur la question du poids des contraintes réglementaires, laissant régulièrement de côté les leviers autour de l’aménagement du territoire pour jouer sur le volume d’offre plutôt que sur le prix.
Au-delà de cette surtension conjoncturelle, une crise plus structurelle menace le secteur du logement. D’une part, les Français sont de moins en moins nombreux à habiter sous le même toit sous les effets conjugués de la décohabitation des jeunes, de l’augmentation des divorces et du vieillissement de la population. Avec une augmentation des besoins en logements plus rapide que la croissance de lapopulation, nous estimons que d’ici 2050, la France aura besoin de 7,8 millions de logements supplémentaires."
