La résilience des territoires fait écho à la fois aux risques avérés et à l’imprévu, au court terme comme au temps long, à toutes les échelles territoriales, de la parcelle au bassin versant.
"Elle concerne les habitants et habitantes du territoire, dans leur immense diversité, comme leurs infrastructures ou leurs institutions.
Aussi les territoires doivent répondre au défi de la résilience par une approche systémique et absolument transverse pilotée au plus haut niveau de l’institution.
Le pilotage des budgets par le prisme de la résilience peut être un outil pour aligner les ambitions portées politiquement avec les exigences de résilience et éviter les antagonismes conduisant à l’inefficience. Cela doit également conduire à animer une coopération territoriale génératrice de changement fort. Et ce changement doit s’incarner au cœur de nos territoires avec chacun des acteurs.
L’animation de récits, adaptés au plus près des territoires, est un outil puissant pour déplacer nos schémas actuels au-delà des temps institutionnels et politiques sclérosants.
La prise en compte des vulnérabilités et des besoins essentiels des citoyens est incontournable en même temps que les enjeux de la transition écologique. Aussi, formation et conviction doivent aller de pair pour construire l’espace vital sûr et juste pour chacun.
Pour alimenter nos récits de transition, la prospective peut permettre de sensibiliser aux situations de crises pour mieux s’y préparer, et (re)mettre les acteurs en mouvement en leur offrant une perspective sur l’avenir. C’est en dessinant l’évolution des territoires à horizon de plusieurs dizaines d’années et en envisageant une pluralité de possibles que les territoires assumeront leur propre avenir.
Enfin l’économie est au cœur de cette projection et sa bonne appréhension, par une approche en coût global, permet de mieux mettre en valeur les co-bénéfices, les externalités positives des solutions de transition écologique ou l’incontournable sobriété assumée et libératrice.
Des aspects financiers mieux cernés sont nécessaires mais aussi une société avec une conscience collective forte pour une résilience qui est aussi sociale. La force de notre société résidera dans sa capacité à intégrer les plus fragiles au cœur même de ses changements. N’est-ce pas en faisant communauté que l’on saisira l’opportunité de faire face aux défis de notre temps ?"
