Veille ? Knowledge management (KM ou gestion des connaissances) ? Sans aucun doute, ces concepts touchent des dimensions stratégiques des organisations, qu’elles soient publiques ou privées.
"Sur le terrain, toutes les approches sont permises. Ici, veille tendance market intelligence, là KM orienté communauté de pratique, là encore gestion documentaire incluant une veille sur l’actualité… Les success stories ne manquent pas.
Elles décrivent des projets répondant à des problématiques concrètes, confrontées à de vrais enjeux (« innover », un maître mot), soucieuses de satisfaire leurs utilisateurs, capables de faire valoir des bilans positifs, au moins qualitativement (gain de temps, d’efficacité…), cherchant à s’améliorer. Cependant, certaines organisations semblent hésiter sur le chemin à prendre.
Elles avancent, certes, mais comme si elles colmataient une brèche, dans l’urgence. Une initiative naît en interne, souvent grâce à la prise de conscience de tel individu, alors on emprunte cette direction, qu’elle soit plutôt veille ou plutôt KM. Pour ce faire, il y a toujours des arguments - n’a-t-on pas identifié un besoin ? Eh puis, cela démontre de l’agilité, être agile de nos jours tient facilement lieu de tactique. On peut commencer par un morceau, on voit si cela marche, et on complétera ensuite. Un peu comme un puzzle. Mais quel est le modèle, ne risque-t-on pas de passer à côté de l’essentiel ?
Avec ses deux dimensions, le puzzle revêt un aspect transversal séduisant, mais ne manque-t-il pas de relief ?
Autrement dit, l’on peut regretter l’absence d’approche globale, au moins une vision qui permette d’établir une feuille de route, avec une certaine marge de manœuvre et grâce à laquelle tout le monde puisse se repérer. De quoi en tout cas fixer des priorités, insuffler un dynamisme collectif plutôt que compter sur la seule énergie individuelle."
